La Loire face au défi du changement climatique : pourquoi les cépages résistants ?
Dans les paysages du Val de Loire, la vigne dialogue depuis des siècles avec le fleuve, les brumes et la lumière. Mais depuis la fin des années 1990, un acteur inédit perturbe cet équilibre : la montée irrésistible des températures, la pression des maladies cryptogamiques et la raréfaction des interventions chimiques. Face à ces mutations, le vignoble ligérien ne se contente plus de ses cépages historiques. Discrètement, il ouvre ses rangs à des variétés nouvelles, dites « cépages résistants » ou « PIWI » (acronyme allemand pour Pilzwiderstandsfähig, « résistant aux champignons »), forgés pour survivre à l’oïdium, au mildiou et à la sécheresse croissante.
Le sujet, longtemps tabou dans les AOC, est désormais sur la table : quels cépages résistants composent aujourd’hui le patrimoine viticole ligérien, et surtout, dans quelles appellations leur présence est-elle désormais officiellement autorisée ?