La révision des cépages autorisés : repenser l’identité ligérienne
Le Val de Loire, avec sa diversité de sols et de climats, se distingue par une grande variété de cépages historiques. Cependant, nombreux sont ceux dont l’avenir est aujourd’hui incertain. Certaines AOC révisent désormais leurs cahiers des charges pour intégrer des variétés davantage adaptées aux évolutions climatiques. Mais comment fait-on entrer un cépage dans le cadre d’une appellation sans renier son identité ?
Le cas emblématique du chenin blanc
Symbole du Val de Loire, le chenin blanc est un cépage d’une infinie capacité d’adaptation. Pourtant, même lui n’échappe pas aux défis imposés. Une maturité trop rapide, exacerbée par des étés caniculaires, peut déséquilibrer sa typicité. Si le chenin reste incontournable pour une majorité d’AOC comme Savennières ou Vouvray, certains vignerons militent pour une ouverture à de nouveaux cépages en complément. Les tests d’introduction du grenache blanc, plus résistant à la chaleur, se multiplient sous des statuts d’IGP dans la région.
Un retour vers les variétés résistantes
Face aux maladies cryptogamiques exacerbées par l’alternance d’épisodes humides et de fortes chaleurs, les cépages résistants reviennent également dans les conversations. Autorisés en AOC depuis une réforme de l’INAO en 2021, ces cépages hybrides, comme le floréal ou l’artaban, entrent timidement dans les discussions pour préserver à la fois la biodiversité et réduire l’usage de traitements phytosanitaires.