Cheverny et Cour-Cheverny : deux appellations, deux personnalités
Comprendre le territoire que Michel Gendrier préside aujourd’hui, c’est accepter la complexité de deux AOC voisines et pourtant contrastées, qui évoluent à la charnière de la Touraine et de la Sologne.
Cheverny : fraîcheur, diversité et originalité
- Création : 1993
- Superficie : environ 500 hectares
- Communes : 24 dans le Loir-et-Cher
- Production annuelle : 30 000 hectolitres (source : Interprofession des Vins du Centre-Loire)
- Cépages emblématiques : Sauvignon blanc, Chardonnay pour les blancs ; Pinot Noir, Gamay, parfois Cabernet Franc pour les rouges et rosés
Cheverny est d’abord une appellation de grande fraîcheur, de vivacité, de fruits. Les vins blancs, largement dominés par le Sauvignon, séduisent par leur finesse, leur acidité naturelle et leur expression florale. Les rouges et rosés, plus confidentiels, s’attachent à assembler Pinot Noir et Gamay : une alliance qui confère une légèreté, une dimension gouleyante, rare ailleurs en Loire.
Cour-Cheverny : l’unicité du Romorantin
- Création : 1997
- Superficie : moins de 50 hectares
- Production annuelle : environ 2 500 hectolitres
- Cépage unique : Romorantin, planté exclusivement sur l’aire géographique de l’AOC
Cour-Cheverny, c’est la singularité absolue du Romorantin, cépage rapporté de Bourgogne par François 1er en 1519, qui n’a survécu qu’ici : selon les dernières estimations, l’appellation représente 99% du Romorantin mondial (source : Revue du Vin de France, Union des Vignerons de l’AOC Cour-Cheverny). Le vin, nerveux, généreux en matière, brille tant par sa longévité que par sa palette aromatique insolite : agrumes, coing, épices blanches complétées, avec le temps, par des nuances miellées et des notes de pâte de fruits.